mardi 9 avril 2013

La valse lente des tortues


     Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Elle a quitté Courbevoie pour un immeuble huppé de Passy, grâce à l’argent de son best seller, celui que sa sœur Iris avait tenté de s’attribuer, payant cruellement son imposture dans une clinique pour dépressifs. Libre, toujours timide et insatisfaite, attentive cependant à la comédie cocasse, étrange et parfois hostile que lui offrent ses nouveaux voisins, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Elle veille sur sa fille Zoé, adolescente attachante et tourmentée et observe les succès de son ambitieuse aînée Hortense, qui se lance à Londres dans une carrière de styliste à la mode.

     Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Impossible d’oublier ce baiser, le soir du réveillon de Noël, qui l’a chavirée. Le bonheur est en vue, à condition d’éliminer l’inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d’immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de turpitudes.
     Autour de l’irrésistible et discrète Joséphine, gravite une fois encore tout un monde de séducteurs, de salauds, de tricheurs et autant d’êtres bons et généreux. Comme dans la vie.


     Ce deuxième volet est largement plus farfelu que le premier (nous voici avec du vaudou et une réincarnation d'Einstein)
, avec beaucoup de surréalisme et les personnages déjà bien posés auparavant ne présentent plus le même mystère mais les rebondissements, agrémentés d’un soupçon d’intrigue policière sont bien présents. L’écriture de Katherine PANCOL est toujours aussi agréable, les états d’âmes de Joséphine si justement décrits... 
Cela reste donc un thriller gentillet à lire au second degré : une lecture pour la plage, quand on n'a pas envie de réfléchir...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire